35 ans déjà ! 35 années tellement riches et denses qu’on ne les a pas vues passer. Avec leur lot de bonheurs, de rencontres précieuses, de moments partagés… et surtout de sourires d’enfants.
Il y aurait tant à raconter, mais chez Ludopital, on n’est pas du genre nostalgique. Et encore moins à se reposer sur nos lauriers. Du coup, nous avons demandé à Jacqueline, présidente de Ludopital et à Jeanine, vice-présidente, quels pourraient être les prochains défis à relever après nos 35 premières années d’existence.
Et ils ne manquent pas ! À commencer la démultiplication des associations Ludopital partout en France, pour que d’autres régions prennent le relais parce que, comme le déplore Jeanine, “ça m’embête de le dire, mais notre initiative est plutôt unique en France !” Avec aussi, une réelle volonté de donner plus de visibilité à l’association en la valorisant auprès des instances régionales, ARS, conseil général, ministère de la santé…
Autre défi de taille, la réduction de notre empreinte écologique. Les jouets sont désormais livrés dans de grands sacs en tissu mais chaque jouet est emballé dans du plastique. « Pour le moment, nous n’avons pas d’autre solution car il faut bien sécuriser le jouet. Il faut que l’emballage soit transparent pour que le personnel puisse voir quel type de jouet il va distribuer » confesse Jacqueline. Le sujet est donc en cours de réflexion et d’ailleurs, toutes les idées sont les bienvenues !
Garder l’âme de Ludopital fait aussi partie de nos priorités, en offrant le jouet d’un enfant à un autre enfant. « On ne va pas acheter de jouets neufs » s’exclame Jeanine. « Ce n’est pas la philosophie de l’association. Ce qu’on veut, c’est réutiliser les jouets utilisés par d’autres enfants. » Et cette philosophie, nous ne devons pas oublier de la transmettre au personnel hospitalier par des interventions plus fréquentes de nos cadres bénévoles. « La priorité des soignants, c’est de soigner » rappelle Jacqueline. « Ludopital a pour objectif d’atténuer l’isolement de l’enfant, de lui permettre de penser à autre chose qu’à sa douleur. Il est important que le personnel sache ce que nous faisons. »
Et enfin, s’il y a bien un défi que nous devons relever pour pérenniser l’association, c’est de continuer à s’adapter au contexte et à l’évolution de la société. En proposant des projets qui préfigurent l’avenir – casques virtuels, informatique – et aussi en faisant preuve d’une grande agilité face aux contraintes, à l’image de la covid qui nous a poussés à mettre en place le nettoyage de jouets à domicile ou les Foulées “à distance”.
Sans oublier un souhait qui nous tient particulièrement à cœur : poursuivre et développer les échanges intergénérationnels. Car comme le rappelle Jacqueline, « La majorité des bénévoles sont en retraite et ça leur permet de rencontrer des gens, de partager, de se sentir utile. Avec toujours à l’esprit que la finalité, c’est l’enfant. Ludopital, c’est finalement une histoire transgénérationnelle ! »
Congratulations !
Je serai malheureusement le lundi 11 septembre.
Bien à vous tous,
Bernard Vanbeselaere.